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Cette soirée du vendredi 13 ne pouvait en aucun cas tourner vilain puisque nous avions décidé depuis belle lurette de terminer la saison en la partageant avec des amis du club : Marc Lelangue, Nic Thys et Lazy Horse.
Qui dit blues made in Belgium pense immédiatement à Marc Lelangue : il est érudit, excellent guitariste et chanteur, conteur, bête de scène, bref, on sait qu’avec Marc on passera une bonne soirée de musique mais pas seulement.
Sa verve est au service du blues, of course, mais Marc n’a pas peur de s’échapper de temps en temps pour nous parler de rubanerie (et de passementerie…), ou du Bizet, ou de l’augmentation du coût de la vie, ou de West Flandre… Et il retombe toujours sur ses pattes, c’est rigolo, c’est bien amené, c’est parfois surréaliste, c’est du belge….
En trois répétitions, Marc a réussi à faire balancer la chorale pour la faire passer de l’Etoile des Neiges aux chants du Delta du Mississipi : c’était une gageure, il l’a fait !
Merci à notre cheffe Régine d’avoir admirablement suivi le mouvement en nous guidant avec souplesse et fermeté à la fois !
Nicolas (contrebasse) et Lazy (guitares, mandoline, harmonica et…papier de verre !) se sont tout de suite retrouvé -heureux- dans le projet (audacieux) de faire chanter du blues ou des spirituals par une chorale pleine de bonne volonté mais pas encore tout à fait aguerrie.
Je peux cependant écrire ici qu’elle n’a jamais aussi bien chanté que ce vendredi !
Bonne musique, la tatche de Marc qui nous a fait beaucoup rire, de la mélancolie aussi/parfois dans le blues du trio, une ambiance bon enfant et de la bonne humeur chez nos artistes du soir, chez nos choristes et notre cher public : c’était l’idéal pour terminer la saison des concerts au Club.
Last but not least : on quitte le club pour aller se balader dans les bois du Gheer le samedi 12 juillet, avec 5 concerts organisés par Open Music pour une sortie extramuros à ne pas manquer !
JJ
crédit photos et vidéo : ©Jean-Marie Vandelannoitte
Le garage rock de Johnnie Carwash est une potion de jouvence qui s’avale d’une traite, sans trêve ni repos, à fond les ballons : un long cri de 70 minutes sans entracte, poussé par trois jeunes musiciens survoltés qui mouillent leur maillot comme si leur vie dépendait de ce concert à l’Open Music Jazz Club, pour une petite soixantaine de spectateurs et avec une énergie folle, comme s’ils se produisaient en Festival devant 2.000 personnes.
Manon, Bastien et Maxime nous ont donné la pêche ce vendredi, ce n’était pas du jazz mais c’était (très très) bien quand même !
Vous avez peut-être dit punk ? Dans la musique oui, (parfois) mais pas dans l’esprit : ce n’était pas No Future qu’on entendait mais plutôt Prenez votre pied, Vivez à fond, Don’t care !
C’était fun.
C’était frais.
« De l’indie rock comme plus personne n’en joue sauf Johnnie Carwash et tant mieux, ils le réussissent si bien (Libération,13/05/2024) »
Avec, au milieu d’explosions très rock, un moment d’émotion forte lorsque Manon chante pour la mémoire de Dolores O’Riordan, des fameux Cranberries des années 90.
Dans le livre d’or du club, les musiciens ont écrit : Continuez comme ça, ne changez rien, Open Music est un lieu magique et c’est la première fois qu’on jouait dans un club de jazz, merci pour l’ouverture d’esprit.
Et Gaëlle (14 ans) a ajouté : vous m’avez donné envie de jouer de la guitare électrique.
Tout est dit.
On l’écrit tout le temps dans nos brochures et flyers : Open Music, un club de jazz, de blues et autres bonnes musiques….
JJ
Ils ont fait la route en deux jours pour arriver jusqu’à nous et ça valait vraiment le coup ! Nos amis toulousains Bastien aux synthés, Pierre à la batterie et Ferdinand aux saxes, nous ont livré un concert époustouflant.
A mettre dans le Best Of des centaines de concerts qui font la vie de notre Club depuis de nombreuses années !
Le trio s’est fait Mowgli pour restituer les bruits de la jungle mais aussi des séquences plus dépouillées d’une promenade méditative (ah, le jeu subtil de Bastien aux synthés !) même si l’explosion de rythmes lancinants ou (très) percutants revient en boucle, comme pour nous rappeler qu’on n’échappera pas à la pulsation organique de la jungle de nos cités d’aujourd’hui. Questions rythmes, Pierre est un batteur exceptionnel ! Et spectaculaire ! Et rigolo !
Mowgli pratique humour et dérision : rien que les titres des morceaux nous rappellent que le trio ne se prend pas trop au sérieux : l’ivre de la jungle, Malalamoler, Bicouic Orbidède…. Et autres trouvailles qui cachent des compositions originales très travaillées, pleines de subtilités et qui laissent aux trois musiciens complices l’occasion de s’exprimer pleinement.
Lorsque l’ami Yann (Denèque) monte sur la scène pour faire le bœuf avec Ferdinand & Co, l’excitation est à son comble : on assiste alors à un duo de saxos alto et soprano d’anthologie qui restera longtemps dans nos oreilles comme un feu d’artifices exceptionnel et unique ; c’est la parfaite illustration de l’impérieuse nécessité de promouvoir la musique de jazz dans les clubs où la création se fait en direct, sans chichis,… pour produire la transe, moment de grâce précieux autant qu’éphémère et qui nous rend tellement heureux. Merci pour ce moment comme disait Valérie. Merci pour cette évasion. Merci Messieurs pour votre talent d’impro et votre allant sur scène, votre énergie, votre virtuosité, c’était magique.
Les univers de David Lynch, de Radiohead et de Lou Reed se sont également invités à la fête grâce à leur revisisitation par un trio décidément (très) inventif et qui possède tous les codes des musiques qu’on aime.
Walk on the good side with Mowgli!
It was a perfect night with Mowgli!
That’s all, folks!
jj
Venus de leurs montagnes suisses, les trois musiciens arrivent au club en pleine forme malgré la fatigue d’une longue route.
Ils ont hâte de jouer et nous de les écouter.
Victor est au sousaphone et danse en jouant. Il fait parfois penser au Baloo du livre de la jungle qui chante il en faut peu pour être heureux, tout un programme.
Sur deux morceaux d’inspiration New-Orleans, il entame un riff tout droit tiré du fameux Treme* et on a envie de se lever, de chanter et de danser avec lui en rejoignant le carnaval.
Le batteur David est stoïque, rigoureux, métronomique, une véritable horloge suisse, le clown blanc.
Quant à Nicole, elle s’avère être une saxophoniste exceptionnelle : lyrique, groovy, virtuose à la technique irréprochable, n’en jetez plus, elle nous a toutes et tous impressionnés.
Il est décidément grand temps de faire monter sur scène les femmes instrumentistes : elles ont le chic de nous épater.
Ce fut déjà le cas avec Tinneke Postma, ce fut à nouveau le cas hier soir : bluffant !
Nicole vit sa musique, elle pousse des petits cris d’encouragement et/ou d’entraînement entre deux phrases musicales, elle chante avec ou sans son instrument, elle danse avec Victor, elle utilise son sax alto comme percussion, elle sourit aux anges ; oui, elle est bluffante !
En guise de rappel, elle nous joue une ultime ballade au soprano qui nous retourne les sens : c’était ce vendredi 16 mai à l’Open Music Jazz Club et ce fut simple et beau à la fois.
Comme l’a écrit l’ami JC Van Troyen dans le Soir mercredi dernier : Le trio de Nicole Johänntgen est à la musique ce que l’arte povera est aux arts plastiques : du grand art avec des petits moyens : un sousa, un sax et une batterie pour donner le frisson, pari réussi !
jj
*série culte, incontournable pour qui veut s’imprégner de la Nouvelle Orléans en général et du fameux quartier Treme en particulier, à voir absolument !
Vendredi 9 mai Dana Gillespie et le London Bues Band
Great !
Wonderful Dana !
Quelle pêche, quelle voix : grave, sans vibrato excessif, et toujours impeccablement juste, avec la gestuelle ad hoc ; quelle présence sur scène et que de bons musiciens autour d’elle dont elle est proche et complice et à qui elle donne toute leur place pour s’exprimer, chacun à son tour !
On n’a entendu que de bons échos du public pour ce formidable concert de Dana Gillespie, une icône dans le monde du blues british.
Egérie de nombreux artistes des années soixante, celles du swingin’ London, ex- petite amie et choriste de David Bowie, Marie-Madeleine dans Jésus Christ Superstar, actrice de cinéma, mannequin, championne de ski nautique,
Dana Gillespie raconte toutes ses vies dans ses chansons dans lesquelles l’amour tient le rôle principal, avec ses joies et ses extases mais aussi avec l’angoisse du empty bed….
Un blues très personnel donc, plutôt joyeux, rarement mélancolique, souvent coquin…
Celles et ceux qui pensent que le blues, c’est toujours la même chose, se sont encore trompés : le blues swing de ce vendredi n’avait pas grand chose à voir avec du blues rock, avec le blues delta ou avec le hill country blues de plusieurs concerts précédents de notre saison.
C’était Dana Gillespie et ça a fait un bien fou ! Merci à elle mais aussi au combo belgo/UK qui l’accompagnait : à Peter (sax ténor) ; Dino (pianos acoustique et électrique), Bam Bam(drums) et Willy (guitare).
Ce vendredi 16 mai, un trio très international avec la venue dans nos murs de Nicole Johänntgen aux saxophones (D ; Jan Hangar au tuba (USA) et David Stauffacher aux percussions (CH). Du tout bon ! (Le Soir, MAD, JC Van Troyen.
Bonne lecture et bonne fin de journée à tertous,
Et à vendredi si possible pour vous !
JJ
Vendredi 2 mai 2025, un choix cornélien pour passer la soirée... :
Soit Paris, ville lumière, 32 rue Richer pour y célébrer les 156 ans des Folies Bergères ?
Soit Comines, ville singulière, 13 place Sainte-Anne, pour y fêter les 15 ans de collaboration entre une pianiste belge et un saxophoniste suédois... ?
Gagné par la fatigue de la semaine ou par fainéantise, j’hésitai à sortir puis décidai in fine d'ouvrir la porte de l’Open Music Jazz Club.
Et grand bien m'en a pris !
Après "MEQ" de 2013 et "Looking forward" de 2019, Eve Beuvens, la marraine des lieux, et Mikäel Godée sont venus nous présenter leur 3ème album "Ingen Fara", expression qui signifie grosso-merdo "T'inquiète..."
Et dès les premières notes, point d'inquiétude mais bien une exhortation à décoller puis voltiger. Accompagné d'une section rythmique de très haut vol justement, Magnus Bergstroem à la contrebasse et Johan Birgenius à la batterie, le duo à la complicité remarquable nous séduira tout au long de ce voyage extraordinairement aérien, poétique et délicat.
Et puis, il y a EVE... EVE, au toucher clavier arachnéen, touchée par la grâce et qui nous touche si fougueusement...
Les murs Plumeret * attendront...
SKÂL !
Pierre VDB